Le gouverneur de Bank Al-Maghrib (BAM) Abdellatif Jouahri a été désigné, mardi, “Meilleur banquier central en Afrique pour l’année 2024” par le magazine londonien des affaires financières et internationales “The Banker”, affilié au groupe “The Financial Times”.
Les distinctions “The Banker’s Central Banker of the Year” récompensent les gouverneurs de banques centrales qui ont le mieux réussi à stimuler la croissance et à stabiliser leur économie.
“Abdellatif Jouahri a été gouverneur de BAM pendant plus de 20 ans, contribuant à diriger le secteur bancaire et l’économie du pays à travers une période de croissance remarquable au cours de son mandat”, relève le magazine dans un communiqué annonçant les résultats.
M. Jouahri reçoit le prix The Banker’s Central Banker of the Year pour l’Afrique en reconnaissance du rôle de BAM dans les efforts de secours après le tremblement de terre dévastateur qui a touché le Maroc en septembre et de son succès dans la lutte contre l’inflation, explique la publication.
Après avoir porté son taux d’intérêt directeur à 3% en mars, Bank Al-Maghrib a été l’une des premières grandes banques centrales africaines à maintenir ses taux en 2023, ce qui a permis à l’impact des hausses de taux de se faire sentir dans l’économie. Après une légère hausse en août, BAM a continué à garder son sang-froid, une décision qui a été justifiée par la baisse de l’inflation à 4,3% en octobre, après un pic de 10,1 % en février, détaille la même source.
“C’est avec une grande satisfaction que je reçois ce prix d’une publication internationale aussi prestigieuse que The Banker”, a indiqué M. Jouahri, cité dans le communiqué.
“Je suis convaincu que les banques centrales jouent un rôle essentiel dans la résolution des grands défis auxquels le monde est confronté. Au premier rang desquels figure le changement climatique, dont les conséquences ne cessent de s’aggraver”, a-t-il ajouté.
“À l’heure où les tensions politiques s’intensifient, les tendances inflationnistes persistantes dans le monde constituent une autre source de préoccupation pour les banques centrales”, a-t-il observé, relevant que les Banques sont donc appelées à optimiser leurs décisions de politique monétaire afin de préserver le pouvoir d’achat des citoyens et d’améliorer la confiance des investisseurs dans l’avenir de leurs entreprises.
Dans les jours qui ont suivi le tremblement de terre de septembre, BAM a fait don de 1 milliard de dirhams au principal fonds de secours du pays pour la réinstallation des victimes du tremblement de terre, et a rapidement offert son soutien aux secteurs de l’économie les plus touchés par la tragédie, rappelle “The Banker”.
Bank Al-Maghrib a également mis en place des services d’assistance téléphonique gratuits pour faciliter les transferts d’argent et les envois de fonds, afin de renforcer les efforts de secours et de redressement, note le média.
Un autre fait marquant de l’année a été le lancement, en juin, du virement interbancaire instantané, en collaboration avec le Groupement pour un Système Interbancaire Marocain de Télécompensation (GSIMT), conclut le magazine.