Anderlecht autorise le port de signes convictionnels dans l’administration

La motion déposée par Ecolo-Groen visant à autoriser le port de signes convictionnels au sein de l’administration communale d’Anderlecht n’a pas été approuvée dans sa version initiale, lors du conseil communal qui s’est tenu jeudi soir. Néanmoins, après des débats houleux, la version amendée du texte – proposée précédemment par le groupe PS-Vooruit-Engagés – a elle été approuvée.

La version amendée proposée par ces trois formations entend “favoriser l’autorisation des signes confessionnels du personnel en contact avec le public, tant que cela ne comporte pas une notion d’autorité”, a fait savoir le chef de groupe, Lofti Mostefa (PS). Cette version souhaite également solliciter “l’aide des services compétents de la région bruxelloise, afin que ceux-ci organisent l’encadrement de ladite autorisation sur l’ensemble des communes”, a indiqué le bourgmestre, Fabrice Cumps (PS). En outre, la motion amendée entend mettre en place des formations auprès des agents du service public communal, et cela “afin de faciliter le changement qui aura lieu au sein de l’administration”, a souligné M. Mostefa.     

Après plus d’une heure et demie de débats épineux, les socialistes ont ainsi voté en faveur de la motion amendée, au même titre que le PTB. DéFI s’est abstenu, à l’instar des écologistes, tandis que la N-VA a voté contre.  

Peu de temps avant le début de la séance de conseil communal, les verts avaient déposé sur la table une dernière version du texte, modifiant légèrement l’original. La nouvelle version proposait ainsi une autorisation du port de signes convictionnels dans l’administration communale “à l’exception des fonctions comportant une notion d’autorité et étant en contact avec le public, tels que les fonctionnaires sanctionnateurs assermentés”. Avec cette autorisation moins “généralisée” que dans la motion initiale, les écologistes espéraient ainsi faire un pas vers la lignée des socialistes.    

Cependant, cette méthodologie “improvisée” ou “de dernière minute” comme l’ont respectivement qualifiée le chef de groupe socialiste Lofti Mostefa (PS) et le conseiller communal Gilles Verstraeten (NVA) pendant le conseil, ne semble pas avoir plu au collège Anderlechtois.    

Le bourgmestre d’Anderlecht a par ailleurs rappelé que “la motion d’Ecolo-Groen n’avait pas suivi les procédures normalement en vigueur, notamment la consultation préalable des organisations syndicales”.  

Les délais d’application du texte adopté restent néanmoins flous et ses contours assez vagues.

Rtl

مغرب العالم: جريدة إلكترونية بلجيكية -مغربية مستقلة