J’ai mal à Mon pays : La montée inquiétante de la droite et de l’extrême droite en Belgique et en Europe

Par: Naima Belkhatir/ Bruxelles

J’ai mal à Mon pays. Ces mots résonnent profondément en moi, une douleur palpable face à une réalité qui devient de plus en plus préoccupante : la montée de la droite et de l’extrême droite en Belgique, comme partout en Europe. Ce phénomène n’est pas simplement un changement politique; c’est un bouleversement sociétal qui menace les valeurs fondamentales de tolérance, d’égalité et de respect des droits humains qui ont longtemps été le socle de nos démocraties.

En Belgique, les résultats des élections récentes montrent une avancée significative des partis de droite et d’extrême droite. Des discours autrefois marginaux, marqués par la xénophobie, le nationalisme et le rejet de l’autre, sont désormais au cœur du débat public. Des figures politiques extrémistes accèdent à des positions de pouvoir, influençant les politiques publiques et les perceptions sociales. Cette normalisation de l’intolérance et du rejet est alarmante.

Ce n’est pas un phénomène isolé. À travers l’Europe, des forces similaires gagnent du terrain. En France, en Italie, en Allemagne et dans tant d’autres pays, les partis d’extrême droite capitalisent sur les peurs et les incertitudes des citoyens face à la mondialisation, aux crises économiques et aux vagues migratoires. Ils promettent des solutions simples à des problèmes complexes, exploitant le désarroi pour diviser plutôt que pour unir.

La montée de ces idéologies extrêmes met en péril la cohésion sociale et la stabilité de nos sociétés. Elle alimente les divisions, intensifie les conflits sociaux et met en danger les minorités ethniques, religieuses et sexuelles. En Belgique, les récentes manifestations de haine et de violence à l’égard des migrants, des musulmans,  témoignent des conséquences dévastatrices de cette radicalisation.

Il est crucial de comprendre que cette montée de la droite et de l’extrême droite n’est pas inévitable. Elle est le résultat de la désillusion, de la peur et du ressentiment. Pour y faire face, il est essentiel de renforcer les valeurs démocratiques, de promouvoir l’éducation et le dialogue interculturel, et de lutter contre les inégalités sociales et économiques qui alimentent ce malaise.

Nous devons également nous rappeler que la force de notre société réside dans notre diversité et notre capacité à vivre ensemble, malgré nos différences. La Belgique, comme l’Europe, a une histoire riche de coopération et de solidarité. C’est cette histoire que nous devons préserver et valoriser.

J’ai mal à Mon pays, oui, mais je refuse de céder au désespoir. Face à la montée de la droite et de l’extrême droite, il est de notre devoir de nous engager, de résister et de promouvoir un avenir où la justice, l’égalité et la fraternité ne sont pas de vains mots, mais des réalités vécues par chacun d’entre nous. Ensemble, nous pouvons et devons lutter pour un avenir meilleur, où l’humanité triomphe de la haine et de la division.

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