Quelle coalition pour Molenbeek ? Le rôle de la gauche et de l’extrême gauche

Maghreb Alalam / Bruxelles

Quelle coalition pour Molenbeek ? Le rôle de la gauche et de l’extrême gauche.

La commune de Molenbeek se trouve à un tournant politique majeur. Alors que les débats se multiplient sur la composition de la prochaine majorité communale, l’éventualité d’une coalition entre la gauche traditionnelle et des forces plus radicales à gauche émerge. Ce scénario suscite de nombreuses interrogations sur les conséquences pour cette commune pauvre, qui reste sous tutelle financière de Bruxelles en raison de sa situation socio-économique délicate.

Parmi les moments marquants de ces élections, une surprise de taille : le retour en force de Hassan Rahali, une figure bien connue des Molenbeekois. Fondateur et rédacteur en chef du média indépendant Zinneke TV, Rahali est un homme de média respecté, mais également un ancien conseiller communal élu en 2012. Après avoir fondé le mouvement citoyen ACT en 2018, il avait quitté la scène politique pendant six ans. Poussé par les citoyens eux-mêmes à reprendre du service, Rahali est revenu en campagne sur la liste PS-Vooruit, à la 30e place, et a joué un des rôles déterminants dans l’élan victorieux de cette équipe.

Rahali, en étroite collaboration avec Catherine Moureaux, a mené une campagne électorale hors du commun. Ensemble, ils ont su rallier les électeurs autour de projets concrets pour la commune et décrocher leurs victoires respectives, confirmant le retour de Rahali comme une figure clé de la politique molenbeekoise.

Quel avenir pour Molenbeek ?

La possibilité d’une coalition à gauche, ou même avec des éléments d’extrême gauche, pourrait mener à des politiques plus sociales, mais également poser des défis. La gestion des finances, les politiques de logement et la sécurité resteront des enjeux critiques pour cette commune qui fait face à des problèmes complexes de pauvreté et d’intégration. Cependant, cette éventuelle coalition suscite des craintes du côté du MR (Mouvement Réformateur), qui s’oppose fermement à une telle alliance. Le parti exprime des inquiétudes quant à la gestion budgétaire et la sécurité sous une majorité marquée par des politiques de gauche radicale, craignant que la situation économique de la commune ne se dégrade davantage.

Catherine Moureaux, pour sa part, répond en soulignant que cette coalition, si elle venait à se concrétiser, reflèterait le choix des Molenbeekois, exprimé lors des élections, et qu’il serait essentiel de respecter la volonté des citoyens. Elle insiste sur l’importance de mettre en œuvre des politiques qui répondent aux besoins des habitants, tout en gardant un œil sur les défis économiques et sociaux de la commune.

Pour garantir une majorité confortable, la coalition devra encore trouver un troisième partenaire. Trois options sont possibles : la liste TFA de Fouad Ahidar, la liste MA de El Khanous ou Écolo.

Écolo, centré sur les questions environnementales et sociales, serait un partenaire naturel pour une majorité de gauche. Ils pourraient apporter un équilibre sur des sujets tels que la durabilité et les politiques sociales, tout en offrant une stabilité politique.


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