Une femme retourne aux études à l’âge de 48 ans. Elle s’investit dans de nouvelles études en Programmation neurolinguistique (PNL), en coaching, en neuroscience appliquée et en psychothérapie. Sa longue carrière en ressources humaines au Port de Montréal ne requerrait aucune de ces formations. Par ce retour aux études, elle planifiait la prochaine étape de sa carrière. Une approche novatrice pour transformer les humains à mieux vivre une vie familiale, une carrière ainsi qu’un développement personnel. Ancrée dans la communauté marocaine par son origine, elle choisit de mettre ces nouvelles habiletés au service du mieux-vivre pour ces nouveaux Canadiens afin de les soulager de leurs bagages ancestraux pour être tout simplement : bien dans cette nouvelle patrie
Mais qui peut bien être cette femme marocaine d’exception
MERIEM MENDILI
En utilisant son propre vécu et sa formation, Meriem veut contribuer à la transformation de la relation des parents avec les enfants. Au Maroc (et possiblement ailleurs), les parents n’écoutent pas leurs enfants. Par leur statut d’autorité, les parents jugent les bons et les mauvais coups de leurs enfants, sans prendre le temps de dialoguer avec eux. L’enfant devient la bête à dompter selon les codes ancestraux du bon comportement à respecter. Ils sanctionnent toutes les autres attitudes. Un peu ce qui se disait aux enfants, autrefois au Québec : « Si tu ne veux pas comprendre par un bout, tu vas comprendre par l’autre »
La famille
Elle développe des conférences et des ateliers afin d’assister sa communauté vers une transformation humaine, dirigée vers le mieux vivre en famille et l’élimination du jugement a priori. À titre d’exemple, elle propose le thème des « styles parentaux » afin que son auditoire puisse mieux s’identifier dans leurs attitudes parentales. Elle passe en revue différents styles : le contrôlant, le permissif, le gentil, le sourd, le décideur… Elle propose des solutions concrètes pour améliorer la relation qu’ils ont — ou n’ont pas — avec leurs enfants. Elle propose de nouveaux schémas de pensée afin de faire évoluer leur rôle parental, en modifiant celui qu’ils ont hérité de leurs parents
Dans ses ateliers, elle expose les aspects du couple traditionnel marocain en le comparant avec celui qui est canadien. Favoriser la communication égale au sein du couple afin de sortir des normes patriarcales. Favoriser l’harmonie au sein du couple dans un partenariat véritable. Elle met en garde son audience concernant les attentes des familles et des belles-familles demeurées au Maroc. Pour eux, tous ceux qui s’établissent au Canada deviennent soudainement riches. Ils doivent partager leur abondance avec ceux qui demeurent au Maroc. Ces attentes doivent être gérées afin que cela ne devienne pas une source de conflits dangereuse pour le bien-être de la famille établie au Canada. Il faut transformer certaines coutumes du Maroc afin de mieux s’adapter au contexte canadien et de vivre une vie familiale harmonieuse
Meriem propose des ateliers pour résoudre les conflits par une meilleure communication. Il faut comprendre les besoins des enfants et les distinguer du comportement de l’enfant. Pourquoi l’enfant attire-t-il tant l’attention de ses parents. Apprendre à identifier ce besoin d’attention et le reconnaître dirige la relation familiale vers un autre niveau. Elle fournit des outils pratiques pour favoriser l’émergence d’une prise de conscience, axée sur les besoins de l’enfant et non, sur le jugement critique de son comportement. Les parents doivent prendre du temps avec leurs enfants et partager des activités familiales. En variant les contextes des relations avec les enfants, cela génère de nouvelles conversations, plus favorables à la relation continue
Un féminisme humain
L’ascendant patriarcal demeure très présent dans la culture marocaine. Souvent, le mari craint de perdre le contrôle lorsque sa femme acquiert son autonomie et son indépendance. L’homme veut demeurer celui qui décide de tout pour sa famille. Lorsque la femme travaille, il veut gérer l’argent de toute la famille. Les idées d’égalité et de parité — prônées par la culture canadienne — sont en conflits directs avec cette tradition marocaine : ce qu’il a appris. Meriem veut influencer positivement ces comportements, remontant à des millénaires
Meriem donne de l’Amour à tout le monde. Son humanisme contribue à chacun afin qu’il puisse réaliser son plein potentiel, dans cette société. Chaque individu est une contribution à sa famille, à la société, à l’économie et à ses pays. Trop souvent, cet individu a besoin d’une tape dans le dos pour faire le prochain pas de son aventure humaine. Meriem le fait généreusement, avec énergie. Le Canada offre une multitude d’opportunités, souvent ignorées. Elle désire que chacun des membres de sa communauté puisse en bénéficier pleinement
Tel est le résumé de la mission que s’est donnée Meriem pour sa communauté marocaine des deux côtés de l’océan. Elle agit comme une mère bienveillante pour tous ses enfants du désert. Elle veut alléger leur sac à dos invisible, rempli d’un lourd passé. Elle sème — à tout vent — le respect, la patience et l’écoute. Son combat : le futur radieux de sa communauté
Ajax Miami/Futsal
Meriem poursuit son engagement en s’impliquant avec les deux branches de cette association humanitaire dont le mandat est de donner des cadeaux et des souvenirs aux enfants, aux personnes âgées, aux écoles, aux orphelins et aux personnes démunies. Elle entreprend ces missions avec le fondateur de ces associations, monsieur Mohamed Jamai. Lors de ces déplacements, elle offre des ateliers et des causeries aux gens bénéficiant de ces distributions. Elle signe toujours ses prestations avec ce leitmotiv qui la représentent pleinement : « Avec tout mon amour et mon respect »
Madame Meriem Mendili est une femme inspirante pour toute une communauté. Infatigable, elle répond toujours présente par son action, son accompagnement, ses ateliers, ses conférences, ses publications… Son implication est un modèle pour tous ses enfants du désert : en Europe, au Maroc, au Canada et aux États-Unis