
Par Jaouad El
𝗗𝗲𝘀 𝗰𝗶𝘁𝗼𝘆𝗲𝗻𝘀 𝗰𝗮𝗻𝗮𝗱𝗶𝗲𝗻𝘀 𝗱’𝗼𝗿𝗶𝗴𝗶𝗻𝗲 é𝘁𝗿𝗮𝗻𝗴è𝗿𝗲 𝗱é𝗻𝗼𝗻𝗰𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗽𝗿𝗲𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗲𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗮𝗰𝘁𝗲𝘀 𝗱’𝗶𝗻𝘁𝗶𝗺𝗶𝗱𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝘀𝗼𝗹 𝗰𝗮𝗻𝗮𝗱𝗶𝗲𝗻, 𝗿𝗲𝗺𝗲𝘁𝘁𝗮𝗻𝘁 𝗲𝗻 𝗾𝘂𝗲𝘀𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗹𝗮 𝘀𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝗮𝗶𝗻𝗲𝘁é 𝗲𝘁 𝗹𝗮 𝗻𝗲𝘂𝘁𝗿𝗮𝗹𝗶𝘁é 𝗱𝘂 𝗽𝗮𝘆s
Depuis plusieurs années, des voix s’élèvent au Canada, portées par des citoyens canadiens issus de l’immigration, pour dénoncer des actes d’intimidation répétés, souvent subtils, parfois directs. Au cœur de ces plaintes : certaines ambassades étrangères et leurs réseaux informels, composés d’acteurs associatifs ou communautaires, accusés d’exercer une surveillance sur leurs compatriotes naturalisés canadiens.
Ce phénomène soulève une question fondamentale : la souveraineté canadienne est-elle compromise lorsque des représentations diplomatiques utilisent leur présence pour influencer, contrôler ou intimider des citoyens canadiens sous prétexte de lutte contre la radicalisation ou de maintien de lien communautaire?
Selon des témoignages recueillis, des événements culturels ou religieux seraient parfois organisés par des relais associatifs proches des ambassades, avec pour objectif de tisser des liens avec les autorités locales canadiennes, notamment des élus ou des représentants de la sécurité publique. Une fois ces liens établis, certains diplomates étrangers parviendraient-ils à obtenir un soutien indirect ou une certaine tolérance envers des actions de pression dirigées contre des membres de leur propre diaspora?,pourtant citoyens à part entière du Canada? C’est la question
Face à ces préoccupations, une question se pose : qui protège les Canadiens d’origine étrangère lorsque leurs droits fondamentaux sont menacés par des acteurs liés à des États tiers? La citoyenneté canadienne est-elle suffisante pour garantir la sécurité, la liberté d’expression et l’intégrité de tous, indépendamment des origines?
Alors que le Canada se présente comme un État de droit, ouvert et respectueux des libertés, il devient urgent de réexaminer les limites de la tolérance diplomatique et d’agir fermement face à toute forme d’ingérence étrangère dans les affaires internes du pays.