Par Jaouad EL
Fermeture de commerces et délocalisation industrielle à Granby, les entreprises ont du mal à trouver de la main-d’œuvre
On ne sait plus quoi pointer du doigt pour expliquer la situation : Manque de logements, transport en commun mal adapté pour relier le reste de la ville au Parc industriel, un seul organisme régional d’accueil, d’accompagnement et d’intégration pour les personnes immigrantes, les politiques et la gestion non responsable? Les solutions se font attendre et la colère monte
Ce n’est pas un secret ! Plusieurs commerces et restaurants ont mis les clefs sous les portes et plus particulièrement au centre-ville de Granby, ou d’autres qui sont ouverts juste pour une partie de la journée ou ferment trop tôt par manque de personnel
La présence d’un seul organisme qui œuvre pour l’accueil, l’accompagnement et l’intégration à l’emploi est-il suffisant pour l’attraction de la main-d’œuvre afin de combler le besoin dont l’industrie réclame? Ou que la ville de Granby a besoin de plusieurs organismes de régionalisation, d’intégration et d’aide à la recherche d’emploi?. Plus que ces organismes sont nombreux, plus que la qualité d’attraction et de servir la main d’œuvre reçue, ainsi son insertion est meilleure
Comme aussi, pour remédier à la difficulté d’attirer de la main-d’œuvre locale présente dans les grandes villes Québécoises, les entreprises sont allées chercher des employés avec un permis de travail temporaire, directement à l’étranger. Cette approche est adoptée de plus en plus tout en ignorant parfois la main d’œuvre issus de la diversité déjà sur place et plus particulièrement d’origine maghrébine qui ne trouvera pas preneur
La crise de logement fait aussi entendre ses cloches à la ville de Granby, à un point où le taux d’inoccupation est à 0,1%, elle est classée donc parmi les villes québécoises qui ont besoin de toute urgence d’une vrai politique d’habitation, et d’ailleurs c’est ce que le conseil municipal devrait attaquer en urgence
Le transport en commun mal adapté lui aussi à son tour n’aide pas non plus. En effet, il n y a pas de bus reliants la ville à son Parc industriel, juste des taxis bus qui desservent ce parc à partir d’un seul et unique point de départ, soit de la galerie de Granby au Parc industriel, et donc les travailleurs doivent parfois prendre le taxi-bus du point A au point B et un bus du point B au point C (la galerie de Granby) pour enfin un autre taxi-bus les ramener au point D (Parc Industriel), un parcours de plus d’une heure de route, et qui en réalité ne nécessite que 15 min de point A au point D. À noter, à partir de 20h, il n y a plus de taxis bus, du coup, les employé(e)s du quart de soir ou encore celles et ceux du quart de nuit, n’auront pas le choix que de prendre un taxi à plein tarif
Un autre point qui s’ajoute aux ingrédients précédents, et qui mine au développement de cette ville, c’est la différence de l’appartenance politique des différent (e)s élu(e)s quelques soit au niveau municipal, provincial et/ou fédéral, ce qui explique peut-être aussi pourquoi que certaines personnes décrivent la ville de Granby de la ville oubliée ou de la ville morose
Une absence d’une politique de rétention des cégépiens fait aussi partie de l’équation de cette crise de main-d’œuvre
Julie Bourdon et les trois maires à la recherche des solutions apportées par les pays nordiques. (Photo : Facebook)
Finalement, c’est bien qu’il y a des rencontres entre les ministres du gouvernement fédéral et la mairesse sous prétexte de trouver des solutions financières aux projets tels que la rénovation du théâtre ou encore ses plusieurs voyages et rencontres avec ses consœurs et confrères “mairesses et maires”. Mais à quoi riment ces rencontres au juste? Concrètement, qu’apportent ces rencontres à répétition à la ville de Granby? Y a-t-il eu des mesures concrètes afin de faciliter le développement de cette ville
Que ces rencontres presque stériles soient du passé tout en espérant que le reste de l’année 2023 soit une période de solutions et de réalisations
