Ce n’est pas la première fois que les victimes de la pollution aux PFAS tentent d’engager le dialogue avec la Commission européenne.
Des communautés touchées par les Pfas en Belgique, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Italie demandent à rencontrer la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Elles alertent sur les « conséquences dévastatrices » de ces substances chimiques pour leur santé et l’environnement et appellent à une action législative rapide, selon un communiqué du Bureau européen de l’environnement, une plateforme d’ONG active sur tout le continent.
Ce n’est pas la première fois que les victimes de la pollution aux PFAS tentent d’engager le dialogue avec la Commission européenne.
En octobre 2023, une demande de rencontre avec Ursula von der Leyen était restée sans réponse. Dans la nuit de mercredi à jeudi, des militants ont interpellé l’institution en projetant une bannière sur la façade du bâtiment Berlaymont : « Ban PFAS Now » (Interdisez les PFAS maintenant ! »).
Les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) sont un groupe de plus de 14.000 produits chimiques utilisés comme antiadhésifs, hydrofuges, anti-taches et résistants à la chaleur. Ils sont associés à de graves problèmes de santé, selon les ONG.
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En Belgique, la commune de Zwijndrecht (Flandre orientale) a notamment été touchée par une pollution de grande ampleur causée par une usine de l’entreprise 3M. Des taux élevés de PFAS ont également été relevés en Wallonie, à Chièvres, Nandrin, Florenne ou encore plus récemment à Ittre, entre autres.
« Ce n’est pas seulement un problème local, c’est une crise nationale et européenne », relève Toon Penen, militant du collectif Grondrecht. Il affirme avoir vu de ses propres yeux l’impact de la pollution sur l’environnement et la santé de sa communauté. « Il est urgent de renforcer la réglementation pour protéger des communautés comme la nôtre à travers l’Europe. »
Le Forever Lobbying Project, une enquête de plusieurs médias, a dévoilé mi-janvier que nettoyer les eaux et les sols européens de ces substances pourrait coûter entre 95 et 2.000 milliards d’euros.
Un deuxième volet de l’enquête expose le lobbying mené par l’industrie chimique pour entraver un projet d’interdiction des polluants.
A la suite de ces révélations, les communautés touchées à travers l’Europe se mobilisent toute cette semaine.
Belga