
Par : Zin Chai
Pour Zinneke TV
Assilah (Tanger) – Dans une lettre ouverte adressée au wali de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Monsieur Younes Tazi, des Marocaines et Marocains du monde expriment leur profonde inquiétude face à la situation actuelle de la plage de Rmilat, à Asilah. En cause : le refus d’autorisation, cette année, d’installer les traditionnels kiosques saisonniers gérés par l’association Jeunesse et Développement de la Plage de Kahf El Hmam.

Ces kiosques, présents depuis plus de trente ans, font partie intégrante du paysage estival local. Appréciés tant par les habitants que par les visiteurs nationaux et internationaux, ils sont bien plus que de simples structures commerciales. Pour la diaspora comme pour les riverains, ils incarnent un modèle de développement local fondé sur l’engagement associatif, la solidarité et le respect de l’environnement.
« Ce sont des dizaines de jeunes, de familles et de saisonniers qui dépendent chaque été de cette activité pour subvenir à leurs besoins, souvent dans des conditions de grande précarité », souligne la lettre. Les signataires rappellent que les revenus générés durant la saison estivale permettent à beaucoup de familles de tenir toute l’année.
Au-delà de l’aspect social, les kiosques de Rmilat d’Assilah participent activement à l’économie locale. Agriculteurs, artisans, transporteurs, petits commerçants… tout un écosystème en bénéficie, créant une dynamique estivale bénéfique pour l’ensemble de la région.

Face à cette situation jugée injuste, les détenteurs des kiosques ont interpellé la diaspora marocaine ainsi que plusieurs élus politiques au Maroc comme à l’étranger. Parmi eux, Monsieur Hassan Rahali originaire de cette région, élu belge, président du conseil ommunal de Molenbeek Saint-Jean (Bruxelles), a réagi rapidement en adressant une lettre officielle au Wali pour soutenir la demande de l’association et plaider en faveur du maintien des kiosques.
Le collectif de signataires salue l’engagement connu du wali en faveur du développement humain et de l’équité territoriale, et appelle à un dialogue constructif avec les responsables associatifs pour trouver une solution équilibrée, respectueuse des normes et de l’intérêt général.

« Nous croyons à un Maroc solidaire, juste et inclusif, qui soutient ses initiatives locales plutôt que de les freiner », conclut la lettre, portée par des représentantes et représentants de la diaspora marocaine originaires ou solidaires de la région.