Donald Trump a promis, dès son retour à la Maison Blanche, qu’une flopée de mesures seraient prises, souvent par décrets : immigration, environnement, commerce international, Ukraine. Des prises de décisions radicales qui permettront de tester sa marge de manœuvre institutionnelle. Retour sur les différentes mesures qu’il avait évoqué lors de sa campagne.
Le plus grand programme d’expulsions de l’histoire américaine
Sur la question de l’immigration, il avait assuré lors de sa campagne “Dès que j’aurai prêté serment, je lancerai le plus grand programme d’expulsions de l’histoire américaine”. Avec environ 11 millions de personnes résidant clandestinement aux États-Unis, Donald Trump veut, dès son premier jour d’investiture, mettre fin au droit du sol, qu’il juge “ridicule”.
Selon le Wall Street Journal, Donald Trump va notamment déclarer, dès lundi, l’état d’urgence à la frontière avec le Mexique. Le président-élu pourra prendre certaines décisions immédiatement par décret, mais son pouvoir reste limité. Le droit du sol est par exemple garanti par la Constitution, et tout programme d’expulsions pourrait amener à des recours en justice.
Le commerce international menacé ?
Donald Trump, le dit lui-même, le mot “tariff”, pour désigner les droits de douane en anglais, est “le plus beau du dictionnaire, plus beau que le mot amour, plus beau que le mot respect, ça va rendre notre pays riche”.
“Le 20 janvier, pour l’un de mes nombreux premiers décrets, je signerai tous les documents nécessaires pour imposer au Mexique et au Canada des droits de douane de 25% sur TOUS les produits entrant aux Etats-Unis”, avait annoncé fin novembre Donald Trump.
L’économie chinoise est elle aussi visée par le Président-élu, qui envisage une hausse des taxes douanières de 10% qui s’ajoutera à celles sur certains produits qu’il avait déjà imposés lors de son premier mandat.
Quelle issue pour l’Ukraine ?
Se vantant d’avoir permis le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, Donald Trump souhaite désormais en finir rapidement avec le conflit ukrainien débuté en février 2022. Il avait annoncé pouvoir mettre fin aux hostilités en 24 heures, mais désormais évoque une solution d’ici six mois.
Le retour des énergies fossiles
“Drill baby, drill”: le slogan pro-forage pétrolier a été répété à l’envi par Donald Trump, un climatosceptique qui veut doper l’extraction d’énergies fossiles dès le 20 janvier.
Il a par exemple assuré revenir “immédiatement” sur la récente décision de son prédécesseur Joe Biden, consistant à interdire très largement l’exploitation d’hydrocarbures en mer. L’accord du Congrès lui sera normalement nécessaire.
Enfin, malgré sa relation étroite avec Elon Musk, patron des voitures électriques Tesla, il a indiqué sa forte opposition aux véhicules électriques.