La ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Amal El Fallah Seghrouchni, a mis en exergue, mercredi à Lisbonne, les efforts déployés par le Maroc pour renforcer son écosystème d’intelligence artificielle (IA) et tirer profit des opportunités qu’il offre.
La stratégie “Maroc Digital 2030” accorde une grande importance à l’intelligence artificielle, la considérant comme un élément important pour le développement de l’économie numérique, a-t-elle indiqué lors d’un panel sur “la coopération internationale et l’écosystème technologique”, organisé dans le cadre du Web Summit qui se tient jusqu’au 14 novembre dans la capitale portugaise.
“Par conséquent, nous allons œuvrer au soutien et au renforcement de l’écosystème de l’IA, ainsi qu’au développement de l’économie numérique au Maroc à travers un certain nombre de mesures”, a relevé la ministre.
Ces mesures consistent notamment à attirer de nouvelles entreprises internationales spécialisées dans l’IA, à encourager les acteurs existants à développer des offres de services à forte valeur ajoutée basées sur l’IA, à soutenir les start-ups de l’IA dans les secteurs à forte valeur ajoutée, à soutenir les efforts de recherche et développement et à promouvoir l’innovation dans ce domaine, a-t-elle précisé.
Ces mesures comprennent également le renforcement de la position du Maroc en tant que pays de référence en la matière, la promotion des expériences réussies liées à l’IA ainsi que la mise en œuvre d’activités de sensibilisation pour appuyer l’évolution du marché vers l’utilisation croissante de cette technologie.
Et d’ajouter que le Maroc est consicnent de l’importance de l’IA et de son grand potentiel pour soutenir la numérisation des services publics fournis aux citoyens, développer l’économie numérique, encourager les acteurs nationaux à développer des services à haute valeur ajoutée et attirer les entreprises internationales travaillant dans ce secteur.
Concernant les défis posés par l’utilisation de l’intelligence artificielle, Seghrouchni a fait remarquer que le développement de l’IA nécessite la formation de compétences, la promotion de la recherche scientifique pour soutenir des solutions technologiques avancées, ainsi que le renforcement de la coopération et des partenariats avec les pays, les institutions et les centres d’excellence internationaux pour bénéficier des meilleures pratiques.
Elle a rappelé, dans ce sens, le lancement du “Mouvement IA” au sein de l’Université Mohammed VI Polytechnique, sous la supervision de l’UNESCO, en tant que premier centre d’IA de niveau 2 en Afrique, notant qu’il a été certifié comme un centre d’excellence dans le domaine de l’IA et de la science des données sur le continent africain.
Seghrouchni a également souligné que le Maroc est le premier pays africain et arabe à mettre en œuvre la Recommandation de l’UNESCO sur l’éthique de l’intelligence artificielle, qui a été adoptée lors de la 41e session de la Conférence générale de l’UNESCO en novembre 2021 à Paris.
Lors de cette séance de débat, à laquelle a pris part l’ambassadeur du Royaume au Portugal, Othmane Bahnini, la ministre a exposé la stratégie nationale “Maroc Digital 2030”, lancée en septembre dernier, notant que cette stratégie vise à dynamiser l’économie numérique, à créer 240.000 emplois directs, à contribuer au PIB à l’horizon 2030 et à consacrer le Maroc en tant que pays numériquement productif.
De plus, la rencontre a aussi permis à Seghrouchni de présenter les différents cadres de transformation numérique sur lesquels travaille le Royaume.
Le Web Summit, l’une des rencontres annuelles les plus importantes au monde pour le secteur technologique, réunit environ 3.000 startups, plus de 70.000 participants de 160 pays et 1.000 investisseurs.
L’édition de cette année aborde des questions d’actualité, avec une attention particulière accordée à l’intelligence artificielle et aux changements profonds qu’elle entraîne.